LE MONDE CHANGE  ! Le 05 Janvier 2025

Le texte qui suit n'est pas une promenade de bienfaisance conduisant aux délices de l'auto-valorisation ou de l'auto-satisfaction. Au contraire il incitera tous ceux qui sont en recherche de sens et de vérité et prêts à plonger en eux à y découvrir un chemin, leur propre chemin, chemin qu'ils ont oublié depuis longtemps et devait pourtant les conduire vers la Lumière. Ce texte est un message d'espoir ! Il n'est pas un message d'espoir pour les êtres que nous sommes mais un message d'espoir pour les êtres que nous devons devenir ! Ce véritable être en devenir dors encore aujourd'hui dans un sommeil de plomb alors que la Lumière rayonne alentour. Mais combien d'entre nous voyons cette lumière ? Beaucoup pensent la voir, croient la voir, s'imaginent la voir, prétendent la voir et ont même l'intime conviction de la voir, peut-être même de la posséder eux-mêmes.
Mais personne n'est en mesure de posséder la Lumière sinon que Celui qui la produit ! Essayez de capter la lumière, vous n'y arriverez jamais. Vous pouvez l'utiliser, devez même l'utiliser car rien ne peut se faire sans elle, mais ne pouvez jamais la conserver telle qu'elle. Imaginer posséder la lumière est alors bien la preuve qu'elle n'est pas la Lumière mais un substitut aussi artificiel que ceux que nous affichons tous pour nous justifier d'être dans la lumière !
Pour être clair, avant d'y être nous faudrait-il d'abord vouloir sortir de la noirceur dans laquelle nous pataugeons. C'est ce chemin qui mène réellement à la lumière. Et bien que la Lumière soit nécessaire pour
éclairer toute notre noirceur, elle ne peut réellement pénétrer en nous que si nous lui offrons un passage sûr, un passage que nous lui offrons, un passage voulu et ardemment désiré par nous-mêmes.

Nous vivons tous des moments difficiles, intenses, parfois heureux, parfois douloureux mais malheureusement trop souvent dramatiques et emprunts d'une gravité que l'on arrive rarement à expliquer. L'heure n'est plus à vaquer ou à dormir ! Le monde est en surexcitation, il est proche d'une tension de rupture et bientôt se déversera un flux de lave incandescente qui nous fera réaliser et reconnaitre la folie que nous avons semé sur terre, sans égard et à perte de vue, depuis tous ces millénaires d'existence.
Peut-on encore traiter cette folie ? Probablement plus ! Elle ne peut plus qu'être reconnue et vécue dans toute son ampleur, dans toute sa perfidie, dans toute déchéance, dans toute sa laideur et toute sa noirceur. Car ce n'est qu'une fois reconnue par nous-même que la Lumière est en mesure de nous aider à nous en délivrer !
Alors qu'une partie de l'humanité ne pense qu'à profiter, qu'à s'enrichir, qu'à accumuler biens sur biens, ressources sur ressource, titres honorifiques sur titres honorifiques dans l'espoir secret d'une promotion ou d'une distinction des plus élevée, d'un pouvoir ou d'une autorité facile, gratuite et presque toujours au dépend des autres, une autre partie subit et vit chaque jour dans ce marécage putride et nauséabond, produit par ces pensées et désirs personnels. L'apparence est trompeuse car elle montre l'image d'un monde parfait, bien organisé, bien cadré, balisé, figé mais sans vie et rendu si rigide qu'il est prêt à casser en mille morceau au moindre vent qui viendrait le balayer !  Un vent qui commence à souffler et qui bientôt, ne pourra plus être retenu par ces multiples toiles de protection que nous ne cessons de placer là où la tempête devra nous atteindre.
Un paradoxe vient cependant s'ajouter à ce sombre tableau car ceux-là même qui subissent ces conditions de vie imposées par d'autres seraient probablement prêts à imposer le même sort à leur tortionnaire si les pouvoirs étaient inversés, non pas de façon consciente bien sûr mais de façon inconscience et donc voulue. Un sens de la justice propre à l'humanité qui consisterait à infliger à l'autre, de manière très arbitraire, une punition coute que coute et selon nos propres critères sans jamais, cependant, en référer aux deux parties en cause c'est-à-dire l'autre et soi-même ! Sommes-nous si pur, si clair si lumineux que tout ce qui arrive ne peut être que de la faute d'un autre ? Je laisse chacun répondre pour lui-même.
Ne nous leurrons pas, nous sommes tous pareils, imbus de nous-mêmes et plein d'enthousiasme pour tout ce qui nous concerne personnellement, famille, amis, passions, désirs, envies... mais prêts à se battre, becs et ongles, dès que ce petit univers de vie, patiemment élaboré, risque d'être atteint ou ne serait-ce que touché  d'une quelconque façon ! Nous nommons cela l'amour, un amour sur lequel il serait grandement temps de méditer chacun pour soi ! Certes nous voulons le bonheur de ceux que nous aimons, et cela est légitime, mais vivons-nous nous-mêmes dans le véritable bonheur pour être capable de le procurer chez l'autre, si tant est que nous soyons capable de rendre l'autre heureux ! Une question sur laquelle il serait urgent de se pencher.
Il est ainsi très facile d'accuser l'autre de nos malheurs, quelque soit le côté où on se trouve. Les puissants accuseront les pauvres et les pauvres accuseront les puissants mais tous deux ne réalisent pas que le seul responsable n'est qu'eux-mêmes ! Ouvrons bien les yeux, nous sommes tout à la fois les deux parties de cette humanité et possédons en nous ces deux facettes d'une même pièce, le désir et les conséquences bonnes ou mauvaises que font subir ces désirs dès qu'ils sont émis.
Presque tous nos désirs nous amènent à vouloir posséder argent, bien, reconnaissance, estime, autorité, pouvoir, notoriété, distinction... persuadés que nous sommes qu'ils nous permettrons de réaliser le bien en ce monde et peut-être même de changer ce monde, espérant finalement surtout changer les autres dans le sens qui nous convient réellement.
Or en agissant ainsi, nous écrasons cette autre partie de nous-mêmes qui ne fait en réalité que subir sur elle-même les méfaits de ces désirs secrets, cachés, profonds mais bien présents en nous et bien enracinés au plus profond de nos fibres cellulaires et toujours prêts à lancer leur venin destructeur à qui viendrait s'opposer à eux et voudraient les empêcher de se réaliser !
En écrasant cette partie intime de nous-mêmes, nous subissons de nombreux dégâts, des dégâts tels que ceux que nous subissons tous depuis des millénaires et dont l'origine ne doit pas être recherchée chez l'autre mais uniquement en soi ! Comment pourrait-il en être autrement ? comment un autre pourrait-il être responsable de nos pensées, paroles et actions ?
Arrêtons-nous un instant sur nous-mêmes ! Oublions les autres et voyons ce qu'il en est de notre propre vie, de notre propre manière de vivre, de penser et d'agir. Observez en tout premier lieu vos réactions, vos vouloirs, vos désirs, vos intentions profondes et vos réflexions, de même que vos pensées. Savez-vous  d'ailleurs ce que vous voulez réellement, ce que vous désirez avant tout ? savez-vous quel but vous poursuivez, quel finalité, quel sens vous guide ?
Regardez maintenant le monde d'aujourd'hui ! Observez-le bien, scrutez bien chaque pas, chaque démarche, chaque intention... Qu'y voyez vous ? Qu'y avons-nous semé ? Beaucoup diront l'opulence, la jouissance, le plaisir, la facilité, le confort, le rentable, l'indifférence, la sensibilité... mais bien plus encore répondront la misère, la guerre, la famine, le gâchis, les excès, les insuffisances, la douleur, la souffrance, la maladie, le mal-être... et tout ce qui conduit les êtres humains vers la folie d'un monde qui n'a plus aucun sens pour tout être dont le cœur n'est pas encore entièrement envahi par cette même folie !
Est-ce ce que nous voulons, ce que nous cherchions à faire, ce que nous voulions ?
Et puisque ce n'est pas ce que nous voulions, alors pourquoi l'avons-nous fait ? Car un fait est certain, ne peut arriver que ce qui fut déjà voulu ou pensé sinon une telle chose ne serait pas arrivée. Ne pousse du blé que si du blé a été semé et ne peut pas pousser du riz si du riz n'a pas été semé auparavant !
Chacun possède son propre champ et sa récolte ne peut être que le résultat de ses propres semences, bonnes ou mauvaises. chaque récolte c'est-à-dire chaque expérience de vie qui nous touche personnellement est toujours l'occasion d'ouvrir les yeux sur la nature de notre vouloir et sur les conséquences qu'il nous faut alors assumer, non pas pour s'accuser ou se culpabiliser mais pour éclairer le chemin qui nous conduira vers la libération de notre être, vers un devenir dont la noirceur s'amincira de plus en plus jusqu'à un jour disparaitre.